CULTURE/TOURISME

QUELQUES CONSEILS DE V.N.F

« Notre ville est traversée par le canal de l’Escaut. Ses berges offrent des lieux de promenade bucoliques et agréables, sans circulation pour y déambuler en toute sécurité. Pourtant les berges restent avant tout des chemins de service utilisés quotidiennement par les agents de Voies Navigables de France (VNF) pour entretenir les canaux et rivières…. »
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Vous trouverez sur le site www.vnf.fr diverses informations, conseils, afin de bien circuler sur les berges en toute sécurité, tout en respectant les lieux.
HISTOIRE DE BOUCHAIN

Ville de France (Nord), située sur le penchant d’un coteau, au confluent de la rivière de la Sensée et du fleuve de l’Escaut, sur les deux grandes voies de communications: les RN 29 et 43, presque au centre du triangle formé par 3 villes de Valenciennes, Douai, Cambrai.
Le territoire de la commune de Bouchain dans sa configuration actuelle comporte de très nombreuses richesses Patrimoniales.
Née au Confluent d’une rivière et d’un fleuve, la Sensée et L’Escaut, notre cité est toujours fortement marquée par la présence de l’eau, un canal, et le « Bassin Rond » vestige de la navigation  fluviale marchande.
Avec l’eau, source de vie, c’est toute une flore et une faune qui sont toujours riches et pleines de surprises pour les non initiés.
Mais l’eau a été également un élément utilisé en matière de stratégie militaire. Les jeux d’écluses permettaient d’inonder les plaines environnantes et c’est tout naturellement que Bouchain devint une place forte.
Là c’est l’architecture militaire qui depuis environ 10 siècles a pris le pas sur la construction urbaine de la cité. De nombreux remaniements dont ceux de l’actuel « Tour d’Ostrevant » nourrissent abondamment la documentation historique.
La situation géographique de Bouchain sur le chemin de toutes les grandes migrations et  invasions, ajoute à la densité des traces à travers les siècles de l’espace tenu par cette place forte.
Les différents personnages ayant séjourné dans les murs bouchinois ou devant ceux-ci lors de sièges, laissent des témoignages enviables dans la constitution de l’histoire européenne avant l’heure.
Bouchain aurait été fondée par Pépin de Herstal, ou d’Héristal : né en 645 et mort en 714, il fut maire du Palais d’Austrasie.
Le roi pépin d’Héristal, ayant gagné en 691 sur Berthier (maire gouverneur du Palais de Neustrie) une bataille longuement disputée vers l’endroit où la Sensée se jette dans l’Escaut (le fleuve à l’époque), devint par ce succès Maire des deux Royaumes, c’est-à-dire de toute la France.
Voulant éterniser cette victoire qui lui donnait la puissance et l’autorité d’un Roi, il fit bâtir en action de grâce à Dieu, au lieu même du combat, un château que les anciennes chartes latines nomment PEPIVILLA du nom de son fondateur : ce serait le 1er nom de la ville de Bouchain.
LA TOUR D’OSTREVANT

tour-ostrevantLa Tour d’Ostrevant, est le plus important des vestiges de Bouchain.
Elle fut édifiée dans la 2nde partie du XIIè siècle, par le comte de Hainaut Baudouin IV dit l’Edifieur pour son fils Baudouin V qui l’acheva, et fit entourer Bouchain d’une enceinte.
Dès le XIIIè, elle fut la résidence seigneuriale et site défensif avec tour de guet.
C’était à l’origine une tour barlongue (plus longue d’un côté que de l’autre) de 19m de long, 16m de large, en pierres blanches d’Avesnes le Sec.
Au rez de chaussée, une salle basse à laquelle on accédait depuis le 1er étage, où on stockait les réserves.
En partie supérieure la résidence du Seigneur, accessible par un escalier escamotable en cas d’attaque ennemie, avec salle de réception, appartement, fenêtres et cheminée.
Il y avait un 2nd étage (un escalier partait du 1er étage) dont on ne connait pas l’usage, la Tour ayant été arasée par la suite.
Aux angles de la Tour, 3 tourelles de contrefort carrées, et une 4ème (côté rue d’Ostrevant) renfermant un escalier à colimaçon.
Après 1530, Charles Quint la fait convertir en batterie d’artillerie. La partie supérieure est arasée (elle fait désormais 15 m de haut), les tourelles ouest et sud sont abattues, les murailles sud-ouest et sud-est sont renforcées de parois en pierre blanche de 5 m d’épaisseur à la base, et de grès et briques pour la tourelle ouest.
Au rez-de-chaussée, une prison est aménagée.
La tour est remplie de terre, et la plate forme reçoit les pièces d’artillerie.
Après 1676, Vauban modernise les défenses et fait construire la poudrière (à droite sur la photo) et la caserne (à gauche).
En 1738 et 1739, la Tour est vidée, les murs consolidés (passent à 7m d’épaisseur et 17m de haut), les salles voûtées en brique sur trois niveaux sont aménagées, une ouverture circulaire à chaque niveau permet la communication entre les étages par des échelles.
Le rez de chaussée sert au stockage de matériels divers ; le 1er et 2nd étage logeront en temps de siège l’état-major et les officiers (d’après une lettre de M. de St Perier).
Vers 1740 : édification d’un petit clocheton « le beffroi » au sommet de la tourelle est où se trouve un escalier en colimaçon, qui fut supprimé définitivement en 1852.
1851-1852 : réparations des parements et escalier extérieurs face ouest.
Fin XIXè, (exactement 1894) les fortifications sont démantelées, mais la Tour est préservée.
Elle subira des dommages durant les 2 guerres mondiales.
En 1939, la Tour est couverte d’une chape de béton armé afin de la préserver des bombes, et une tourelle blindée y apparaît.
En mai 1940, le 45è Régiment d’Infanterie y résistera 8 jours face à l’armée allemande, mais le bâtiment ne subit pas trop de dommages alors que la ville tout autour était en ruines.
En juin Hitler y vint avec son état major, afin de se faire expliquer le déroulement des combats (combats de l’Escaut) qui bloquèrent son armée.
Depuis 1973, un musée animé par l’association « les Amis de Bouchain et de son Musée » est installé dans la Tour, au rdc et 1er étage ; par sécurité, le 2nd étage n’est plus accessible, mais des vestiges du XIIè siècle y subsistent.
De 1985 à 1989, d’importants travaux de sauvegarde furent entrepris.
Elle resta de peu d’intérêt pour les amateurs d’architecture médiévale jusqu’en 1993, lorsque l’architecte des bâtiments de France Frédéric Aubanton, conscient de  l’intérêt de l’infrastructure médiévale de l’édifice, entreprit une opération de sauvegarde ; elle fut l’occasion d’une campagne de relevés et d’une étude d’histoire et d’archéologie monumentale confiée à Christian Corvisier.
En 1981, La Tour fut classée Monument Historique.
Elle est aujourd’hui « Musée de France » et abrite de nombreux objets provenant de dons privés, de découvertes suite à des fouilles.
Au rez de chaussée : Objets sur la batellerie, la vie aux siècles passés, des métiers anciens tels le bourrelier ou le menuisier
Au 1er étage : souvenirs de guerre : l’occupation danoise de la fin 18ème, 1ère et 2nde guerres mondiales avec notamment des documents concernant la venue de Adolf Hitler en 1940.
vieux objets de la poste, l’Harmonie de Bouchain (telle la 1ère bannière de 1839), …(sources : www.bouchainpatrimoine.com)
LE MUSÉE

Le Musée d’Ostrevant retrace l’histoire de la ville, notamment « Les combats durant la seconde guerre mondiale », et « la venue d’Hitler à Bouchain en juin 1940 ».
Il abrite diverses collections : des œuvres d’art de l’ancienne église de Bouchain, un ensemble d’objets relatant la vie au début du XXème siècle notamment la vie rurale et la batellerie.
Situé dans la Tour d’Ostrevant, donjon anglo normand du XIIème siècle,  vous pouvez le visiter le 1er dimanche de chaque mois d’avril à octobre, de 15h à 18h (dernière admission à 16h45).
En semaine ou hors saison, vous pouvez prendre rendez-vous au 06 52 35 28 24.